2 / 5 Apple établit ses propres règles et, en tant que marque de luxe, fait appel à notre désir d’être spécial.

En 2015, un terroriste de 28 ans avec sa femme ont abattu 14 collègues lors d’un événement public. La fusillade a été considérée comme une attaque terroriste et, lorsque le FBI a acquis l’iPhone verrouillé de ce dernier, une ordonnance du tribunal a été rendue, exigeant qu’Apple le déverrouille. Mais Apple a refusé de coopérer et sa décision de défier l’ordonnance du tribunal a même obtenu le soutien du public. Comment a-t-il géré cela ? Une bonne campagne de communication.

Imaginez que le téléphone de cette personne n’était pas un iPhone. Pensez-vous que BlackBerry ou toute autre entreprise de téléphonie mobile s’en serait tirée avec un acte de défiance similaire ? Selon toute vraisemblance, BlackBerry aurait été publiquement dénoncé et menacé d’un embargo commercial.

Mais Apple établit ses propres règles. Steve Jobs est devenu une icône de la technologie, un prophète sacré, et ses créations sont considérées comme des objets sacrés. Il a réussi à rendre le MacBook et l’iPhone comme symboles de l’innovation et le futur, des qualités qui placent en quelque sorte Apple au-dessus des lois.

Mais une capacité à bafouer la loi n’est pas tout ce qui différencie Apple de ses concurrents. Ses bénéfices la distinguent également de toutes les autres entreprises. Rien qu’en 2015, Apple a enregistré un bénéfice net de plus de 50 milliards de dollars, un niveau de succès jamais atteint auparavant par la même entreprise. En 2016, ses bénéfices représentaient 4/5 de tous les bénéfices du marché des smartphones, bien qu’il ne contrôlait que 1/6 de ce marché.

Comment Apple a-t-il réussi à avoir ⅘ des bénéfices du secteur avec seulement ⅙ du marché ?

Eh bien, nous voulons tous être spéciaux. Les articles de luxe d’Apple – ses iPhones et MacBooks et iPads-, sont si élégants et fluides que nous voulons que notre vie le soit aussi. Ils nous promettent que nous pouvons l’être en les possédant. Et il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’articles de luxe car Apple a trois points communs avec d’autres marques de luxe :

Il a eu un fondateur emblématique, Steve Jobs, dont beaucoup voue, inconsciemment, un vrai culte.
Il exprime son artisanat par la simplicité de son design mais surtout par le Pourquoi il le fait (ceci est bien expliqué par Simon Sinek et son cercle d’or). Quand les autres parlent de puissances de processeurs, Apple parle des croyances en liberté, fluidité…Il a même osé faire des publicités d’iphones sans même les monter…il vend plus que des téléphones mais une expérience. Ses concurrents sont à des années lumières sur cet aspect.
Bien qu’il soit un producteur à bas prix, Apple vend ses produits à des prix très élevés.

Le luxe est sexy, et c’est cette sensualité, et non une supériorité innée, qui est responsable du succès d’Apple. Ainsi, lorsqu’une personne vous demande pourquoi avez-vous acheté un Macbook, la raison ne sera jamais la puissance de son processeur (qu’on ignore souvent.) C’est autre chose.

Ainsi, ils n’ont plus besoin de montrer dans des publicités leurs produits mais simplement le résultat que les personnes recherchent. La photo qui va vous distinguer des milliards publiées chaque jour sur les plateformes. De plus, Apple a lancé une attaque frontale à Facebook en ne lui permettant plus de mettre des espions des utilisateurs -aussi facilement- Apple a indiqué que c’est pour les protéger ou plutôt pour le faire lui-même. Ainsi, nous commençons le choc des titans.